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I I I I IV IV I I V IV I I / I I IV I IV IV I I V IV I I / I I I I IV IV I I V IV I I ... End. Delacroix Marie Devillard Thibaud
3 avril 2006

Voix

Ce que j'aime dans la musique de Bach, c'est l'impossibilité de la réduire véritablement à un canevas harmonique sur lequel viendrait se poser une ligne mélodique.

Faites l'expérience à partir de morceaux simples comme les Petits Préludes. L'auditeur retient souvent le motif mélodique qui entame le morceau, mais dès qu'apparaît une seconde voix, la conscience se perd et il peine à restituer la suite du chant de cette voix. On ne peut parler ni de verticalité, ni d'horizontalité dans ces compositions. La musique forme un tout cohérent dont l'aspect varie en fonction des choix que fait l'auditeur. Si vous vous concentrez sur telle ou telle ligne, le morceau prend une nouvelle allure. Et, bien souvent, on se surprend à découvrir des détails, des motifs, que l'on avait ignorés durant longtemps.

Ce mouvement perpétuel, accentué dans la forme fugue, est comme un reflet de la vie. De quelques principes naît un monde ; d'une note initiale sont issues des courbes souples et chatoyantes qui par leur entrecroisement dessinent un univers avant de venir se résoudre dans un équilibre parfait.

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