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I I I I IV IV I I V IV I I / I I IV I IV IV I I V IV I I / I I I I IV IV I I V IV I I ... End. Delacroix Marie Devillard Thibaud

17 novembre 2007

Couleurs

J'ai forte partie. Beaucoup pour un seul même si il est multiple.

Il reste le professeur, qui valse les étoiles. Vous l'oubliez toujours. Des élèves des miens, ils me sont très précieux, s'y adressent à moi. Lieu ou personne ? Lieu et personne à la fois ? La manoeuvre fut belle. Nous le reconnaissons. L'un a dit que j'avais de très nombreux enfants. Je ne peux les laisser. Je garde. La boîte vive aussi. Pour la créature, j'en pense que c'est mieux. Est-ce pour des lettres ? S'il s'agit des miennes, je les ai données. Ignoble de reprendre ce qui ne m'appartient pas.

Le grand dehors fatigue.

Pardonnez à ma verve si dans un égarement, je nommais un sésame un peu trop légèrement.

La partie m'intéresse. Merci.

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15 novembre 2007

Pique

Je n'aimais pas le style du billet. Ceci dit sans méchanceté.

Pourquoi demander ce que j'ai déjà ? Il suffit de parler droit. Pas nécessairement dire ce qui me plaira. Ou ce que l'on croit qui me plaire. Au jeu tordu des miroirs-cascades, rien ne me fait peur. Pas plus que d'enfoncer une dague en plein coeur (ça non, même déformé je ne peux.)

Que l'on se rie de moi... passe. Quoique. Que l'on joue avec moi, sans m'en avoir prévenu, cela agace. Mais que l'on croie y parvenir, cela passe la borne. On assume le risque de se faire moucher. C'est ce qui arriva à plusieurs en même temps.

Une correspondance, c'est privé, c'est ainsi. On ne peut interdire à l'autre, ce que l'on veut avoir pour soi. Le rire n'est-il plus un bien universel ? Serait-ce un privilège ? On dit vouloir n'être pas vu, mais on veut voir bien entendu.

Il suffit pourtant d'être poli. De dire "bonjour", de dire "adieu" ou bien "allô" et "s'il te plaît". Ou de dire "je". On a autant.

14 novembre 2007

Administrer...

une correction.
14 novembre 2007

Lus

"Un château grinçant dort, plein d'un peuple d'oubli. Personne n'approche du lieu maudit. Un vieux comte, pupille féline et griffes effilées, hante ces murs immémoriaux. Quand il médite, menton sur le poing bien calé, à l'épaule repose une main crayeuse. Le bras tient encore à la pâle gorge d'une morte, des lèvres de pulpe et le flot venimeux de la nuit. On s'enfuit au contact glacé de ce spectre sans âme. La créature court les fils des labyrinthes, reliant l'un à l'autre, arpentant sans relâche. On la voit quand il veut qu'on l'aperçoive enfin. Rosace ? Lui établit les plans, les cartes et suit du doigt les passages tortus qu'on voulait dérobés.

Sur le bureau du maître de la forteresse, un gros trousseau de clefs qu'il distrait. Cela le désennuie. Les sésames pendus prennent formes et matières diverses. Acier rutilant, fer pourri, rossignols, clefs cuivrées de boîtes à secrets, de coffres à parfums ou clefs tristes qui ouvrent des huis piqués de clous anciens.

Encore ? on y trouve des livres relatant des légendes en or, un vieux paquet des lettres d'une correspondance. Quelqu'un les lui transmit qui avait souffert, sans demander pourtant qu'on lui rende justice. Là, un style acéré, pour écrire mais aussi pour saigner surtout pas pour occire. Un jeu d'échec, la pendule. Il a les blancs, une partie d'avance. Une minutieuse chronique, une table des concordances. Enfin, le brouillon suspendu d'une épître.

Son frère puîné est en bas. Les promesses après tout, n'engagent que ceux qui les profèrent et arrangent ceux qui les reçoivent. Lui a le coeur et l'ouïe. L'autre n'est qu'oeil et que raison.

On avance que le comte naquit bien avant le premier homme."

Un hercule de foire lisait ces quelques lignes d'un vieux grimoire, avant d'entreprendre un autre volume, fort amusant. Collection de billets. Il ne l'avait jamais remarquée auparavant.

"Ch'est bin bizarre que d'susciter, t'in d'criaries, pindint tout ch'temps. S'in eul' savoir ! Ch'a c'est l'plus drôle ! Ch'â chinge eud' pleum', ch'â chinge eud' fonte, in fer à gauche, in fer à droite. Vindieu ! Me v'là héros - sans faire un cuir. Qu'é rigolad' ! Les vl'à bréhaignes pour les sujets. Ché' pas d'l'ambroiss' ! I' vous faut deu'l cervoiss'. Si ché quat' z'hommes i marchent au centre, d'un même pas ch'est évidint, y'en a deux d'cuits. Ch'é l'cirque Pinder, eu'n meut' eud' k'iens... avec capieau,

Mais z'attintion mes brav' t'chiot maît', i n's'agit point eud' trop glousser. Faut fair' gaff' à pas s'jouer, à bin plus gros, com' ché baleines qui met' du tin à pond' des t'chiots. Si faut êt' taint pour un seul homme, ch'est inquiétaint. Ché qu'on est faible et ché trop dur.

Si qu'on en croit ch'és premiers mots, eul' compagnie al est rieuss'. In peu lui fair' pour euch' l'expo du jour eud' l'an  (toujours montagne à ce propos ? ), eun' t'chiot' épître. Tertous n'i s'ront, faut l'mériter. Être eud' l'Âltesse ou pas bien loin. Les souffleu' d'braises n'y seront po'.

Meilleur effet dans cheu'l gaillol'. In'i dira, in mots choisis, que ch'eul bret'eur nommé Egée, i risque fort s'il ne s'méfie, eud' prendre eun' trique din sin musieau. Y'a pas d'moqueux pour cheul' momint dans cheu'l contrée eud' l'Oiss' ou d'l'Aisne. Mais y'en à pt'êt bin à Paris, dans des catieaux et des tonneaux, pour fair' d'l'ouvrach' eud' chansonnier pas cantonnier. Vous apprindrez cheul' bonne façon eud' lire à deux quand ch'est trop pt'it. In' vous dira commin' qu'on fait, après  quittach' pour s'réparer sur l'dos des aut' . Ch'a doit être dur de le savoir, de se savoir... in n'a beau s'taire, on sait, on sait... pauvret g. Ch'a doit êt' dur à oublier. Et pis z'aussi in' n'ajout'ra..." pensait-t-il.

Parfois on croit qu'il est venu, on jette "manant", mais c'est un autre. Alors on fait semblant d'être au piège, en espérant... Quand on murmure dans les ténèbres pour l'appeler, mieux vaut être sûr/e de qui on est. Simple étranger ? Outré bec-jaune ? Parodie ? Femme, moitié nuage ou fleur ? Le jour à la pierre blanche donc.

12 novembre 2007

Suivre le bord

Après tout, pourquoi pas ? Le e pour commencer, mutique, se fait rare. Eu, sauf en rythme ou dans phonie, me poisse trop la plume. Reste em, aux suites interlopes, è qui fronce du sourcil, ê traînant chemins sans buts... va, j'opte pour le é qui sonne Seele.

- Note, ces cordes, je les ai naguère pincées.
- Oh ? celles-ci ?
- Tiens, approche. Celles-là.
- Rimes, élégies, rythmes ou bagatelles ? Que modulent-elles ?
- Elégance des tons, des rapports et des timbres.
- Un chaos... Pas d'échelle ?
- Ne sais-tu rien entendre ? Une pour le balcon, une pour crever le ciel.
- Intrigant. Et veux-tu les jouer ?
- Quoi ? Duper ? Certes non.
- Un peu les caresser, juste les évoquer.
- Elan trop tapageur.
- Allons donc... Pourquoi ?
- Mon lent tourment finit, car du long cycle la nuit va buter à son terme.
- Orgueilleux sans mesure, cela fait si longtemps que nous demeurons tus sous la lumière droite. Nos ombres enfoncées sont l'axe de ce monde.
- Ultime contre-point. Paix. Du nadir au zénith les chevilles des astres ces cordes enlaceront.
- Rhapsode, chante !
- Va ! L'empire m'appartient. De quel droit en uses-tu ? Souvent on croit m'avoir volé ce qu'en fait je donnais ; jamais je ne reprends à moins qu'on ne me rende.
- Immaculé présent. Est-ce là châtiment ?
- Tu parles à la légère. Qu'y puis-je si mes signes pèsent de vérité ? Nulle ne m'a touché, une seule a ce droit. J'ai dit : j'y serai. Désormais j'y demeure.

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6 novembre 2007

A welcome guest

Le 18 octobre.

Ce n'est pas uniquement les années révolues depuis ma naissance.

Il vient aussi une hâve silouhette longeant l'autre berge d'un fleuve immobile. Mes lèvres lui adressent des paroles muettes. Vide le ciel par-dessus les arbres effarés. Leurs branches inertes implorent un espace sans fond, sans nuages ni lune. Pas une étoile.

Mes mains se tendent. Elles n'étreignent que des brumes étouffées apesanties de songes. De chaque côté de la droite d'eaux mortes fuient des plaines dont la borne s'est perdue. Les regards ne lassent plus l'onde. Le vent n'étreind plus ces terres privées de sel. Jamais plus il n'embrasse leurs cheveux jadis d'avoines folles.

Je prends racine tandis que l'apparition s'estompe. Les volutes de brume s'ouvrent. Mes bras s'élèvent.

Elle a disparu.

Anne Sophie von Otter 
Purcell - Didon abandonnée

18 octobre 2007

Happy birthday to me

C'est mon anniversaire ! Je mets sur pause le programme que je suivais, pour revenir aux souvenirs émerveillés de mon enfance, la comédie musicale.

D'abord celui que j'aurais voulu être si je n'étais déjà moi : Gene Kelly. Longtemps j'ai été amoureux de Debby Reynolds dans Singin' in the Rain, et le seul moyen de la séduire aurait été d'être Kelly. Pas une de ces "célébrités" à la Tom Cruise, ou George Clooney ou encore Brad Pitt. Un people. Quel mot hideux. Non, pas une célébrité, une gloire, une étoile, un artiste qui sait chanter, danser, jouer la comédie.

En avant, il n'y a que du bonheur qui nous attend, "I got the Rythm". Kelly servi par Gershwin... "I got my gal'... who could ask for anything more..." "C'est le Tiiime step, ah oui, le Time step." La classe, j'aime l'Amérique de Kelly :

Vous vous demandez peut-être qui était Debbie Reynolds ? C'est la fille magnifique de Singin' in the Rain. La voici dans une de mes séquences préférées du film. L'idée vient de venir au trio de faire une comédie musicale d'un film muet que l'arrivée du parlant allait occire "Good mornin', good mooornin' we've gabed the whole night through..." Je connais ce passage par coeur et à chaque fois je trouve ces acteurs... beaux, tout simplement beaux :

Oui, je sais, si vous êtes un garçon, vous vous dites qu'elle est belle et que Gene, décidément a toutes les qualités. Voici la séquence qui suit, celle durant laquelle Gene embrasse Debbie (Kat'). "Take care of that throat, you're a big singing star now... Remember..." "Where I stand, the sun is shining all over the place." Mais quelque chose me dit que vous connaissez déjà :)

"Mais il est tard, Monsieur..." Néanmoins, et puisque vous avez eu sûrement la gentillesse d'écouter des parcelles de ce que j'aime, voici un autre célèbre acteur, dans une fameuse séquence. "But why am I talkin' when we could be listening and watching tooooo... Fred Astaire singin' Puttin on the Ritz !"(Kermitt the Frog)

6 octobre 2007

To leave

J'essaie progressivement de rejoindre l'amplification, mais je dois avouer que cela m'est difficile : ma préférence va toujours directement à l'accoustique. Aussi, je vous propose aujourd'hui de nous pencher sur le cas Hendrix. Nous connaissons tous des guitaristes chevronnés qui enfilent des gammes et arpèges à grande vitesse sur une électrique. Le vrai test demeure néanmoins de savoir s'ils peuvent tirer quelque chose d'une séche.

Or Jimi y arrive parfaitement, et l'on s'aperçoit au passage qu'il connaît sur le bout des doigts les bases "classiques" du Blues. Stratocaster ou douze cordes, éternellement montées à l'envers, il parvient toujours à tirer quelque chose de l'instrument, quelque chose en douze mesures, qu'il s'approprie tant et si bien que même sans la voix, on le reconnaît dans les riffs et le toucher si particulier. Hendrix, de quoiqu'il s'agisse, a toujours sonné Hendrix. Et puis, flûte, j'ai pas envie de papoter plus pour me justifier : si vous n'y entendez rien, tant pis pour vous.

5 octobre 2007

Tupelo, Mississippi

"It's been a long time ago." J'ai repris ma vie sociale. Les visages, les crânes derrière les visages, la vacuité des orbites derrière le regard. Certes Lévinas a raison. L'oubli et l'humus patientent néanmoins en s'adressant des sourires amicaux. Le temps recommence de me presser, aussi j'ai peu eu le loisir d'écrire.

Où en étions-nous ? Au Blues encore et toujours. Parfait. Etrange, cependant, qu'alors que je passe la majeure partie de ma vie à avoir mal aux fesses sur un tabouret spartiate devant un clavier, parfois au coeur de la nuit, pour travailler et travailler encore, je continue d'aimer une musique aussi rustique que le Blues. Cris d'orfraies ? La culture populaire vaut bien l'autre ? Franchement, écoutez ne serait-ce que le prélude en do mineur du premier livre du Clavier bien tempéré, à moins d'être imbécile - ce qui se peut - vous saisirez avec célérité la différence de subtilité entre cette pièce et l'obstination d'une unique phrase musicale dans ce qui suit. Et pourtant... Tupelo, Mississippi. En 1927, c'est une histoire de visages désolés et désolants. C'est aussi une histoire d'hommes.

28 août 2007

Hmmmh

Quand j'étais gosse, à la maison, il y avait du classique et du jazz, un peu de gospel, mais pas le moindre enregistrement de blues. Arrivé au collège je me suis inscrit à une médiathèque et c'est là que j'ai emprunté mon premier disque de blues. La musique électronique et expérimentale m'intéressait aussi. C'était le temps où pour collectionner de façon pas trop dispendieuse, on enregistrait les vinyls sur des cassettes chromes - un peu plus chères mais dotées d'une meilleure restitution sonore - et où triomphait Cure. Je ne sais plus trop pourquoi j'avais voulu emrpunter du blues. Peut-être étais-je un peu las des étranges explorations de Tuxedomoon ? Les premiers enregistrements que j'eus alors en main me furent conseillés par le documentaliste. Il s'agissait de John Lee Hooker. Le battement du pied, la guitare, sa voix qui parfois fredonne plus qu'elle ne chante... il demeure un de mes artistes préférés.

Vous entendrez Hobo Blues, ce qui vous changera du sempiternel Boom Boom, charge à vous de chercher ce qu'était un hobo dans les années 30.

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