Roi

Aujourd'hui, le troisième des grands trompettistes de l'histoire du jazz. Il est présenté en dernier dans ce blog, mais historiquement il vient en premier : Louis Armstrong, ne prononcez pas le "s", même en américain ;)

Armstrong vient de la Nouvelle-Orléans, en Louisiane, ancien territoire français. Or, c'est là que l'on trouve l'une des  origines du jazz, dans les brass-bands, fanfares qui accompagnaient certains événements de la vie publique. Je ne ferai pas ici la biographie détaillée de  Louis Armstrong, si vous souhaitez vous renseigner, allez sur la page Wikipédia, elle est très bien faite. Pour revenir brièvement sur ce que je disais hier, au moment des luttes pour les droits civils, on lui repprocha d'avoir accepté de jouer devant des publics ségrégés. Pour être plus clair, si vous étiez noir, inutile d'essayer d'entrer dans la salle de concert. Néanmoins, Armstrong soutenait discrètement le mouvement de Martin Luther King par un appui financier non négligeable. Il avait d'ailleurs la réputation d'être un homme extrêmement généreux.

Le morceau retenu n'est pas du jazz. Il s'agit de "What a wonderful World" qui par sa structure - deux couplets, un pont, deux couplets - et par son harmonie se rapproche bien plus d'un morceau de pop. Vous vous dites certainement que vous l'avez déjà entendu des centaines de fois. Oui, mais dans son arrangement habituel, avec orchestre et donc avec cordes - pop ! - or, cette version est une version live que je retiens parce qu'on y entend des instruments plus caractéristiques du jazz des origines : clarinette et trombone. Avec l'ajout de la batterie et du piano, me voilà ravi. Allez, je ne vais pas bouder mon plaisir en faisant le snob, et franchement je peux dire que j'adore cette chanson : "I see trees of green, red roses too / I see them bloom for me and you...". Elle me donne envie de tomber amoureux. Louis, we miss you.